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Taux de réussite des traitements de fertilité en Espagne

Taux de réussite des traitements de fertilité en Espagne
Guillermo Gauthier

Commencer un traitement de fertilité n’est jamais anodin. Derrière chaque étape, il y a de l’espoir, des rêves, des doutes et beaucoup de questions. L’une des plus fréquentes est : quelles sont mes vraies chances de tomber enceinte ?

En Espagne, la médecine reproductive a énormément progressé. Mais même avec tous ces progrès, il n’y a pas une réponse unique. Dans cet article, je vais t’aider à comprendre ce que signifient réellement les taux de réussite, ce qui les influence, et pourquoi ils ne disent pas tout. Et je te le raconterai avec clarté, humanité et professionnalisme.

Que signifie “taux de réussite” en procréation assistée ?

Avant de parler chiffres, il faut comprendre de quoi on parle exactement. Il existe plusieurs façons de mesurer le “succès” d’un traitement :

  • Taux d’implantation : nombre d’embryons implantés / nombre d’embryons transférés.
  • Taux de grossesse : grossesses confirmées par échographie.
  • Taux de grossesse évolutive : grossesses ayant dépassé 12 semaines (le cap critique).
  • Taux d’accouchement : naissances vivantes après traitement.

“Notre travail ne s’arrête pas quand la patiente est enceinte. Il se termine quand un bébé en bonne santé naît. C’est pour cela que nous assurons un suivi jusqu’à l’accouchement.”

Ce point est essentiel pour comprendre pourquoi un taux apparemment élevé ne dit pas tout.

Au-delà des chiffres : quand parle-t-on vraiment de réussite ?

Un test positif, c’est une excellente nouvelle. Mais s’il n’aboutit pas à une naissance, on ne peut pas parler de réussite complète.

Les meilleures cliniques mettent l’accent sur :

  • Éviter les grossesses multiples non nécessaires.
  • Réduire le risque de prématurité.
  • Respecter la santé mentale et physique de la patiente.
  • Viser un objectif clair : la naissance d’un bébé en bonne santé.

Et cela implique de prendre en compte tout : qualité embryonnaire, réceptivité utérine, âge, antécédents médicaux… et des attentes réalistes.

Quels sont les facteurs qui influencent le taux de réussite ?

Passons à l’essentiel. Même si plusieurs facteurs entrent en jeu, un seul fait toute la différence :

L’âge de la femme

C’est le facteur principal. La qualité ovocytaire diminue avec l’âge. Et cela affecte directement la qualité des embryons.

“On ne peut pas rajeunir un ovocyte. C’est la seule variable qu’on ne peut pas améliorer.”

Autres éléments clés :

  • Le type de traitement : FIV, ICSI, don d’ovocytes…
  • La qualité de l’endomètre
  • Les technologies avancées :
    • DGP (diagnostic génétique préimplantatoire)
    • Test ERA (analyse de la réceptivité endométriale)
    • Techniques de culture embryonnaire

Qu’attendre de l’insémination artificielle ?

C’est souvent la première étape. Et dans certains cas, c’est un très bon choix :

  • Femmes jeunes, sans problème de fertilité connu
  • Couples de femmes ou femmes seules avec don de sperme

Mais lorsqu’il y a déjà un historique d’échecs…

“Si tout semble normal, mais qu’il n’y a pas eu de grossesse, il peut être préférable de passer à la FIV. Aujourd’hui, elle est bien plus simple qu’avant et donne de meilleurs résultats.”

👉 L’insémination avec donneur peut atteindre 80 % de réussite après 4–6 essais. Mais si ça ne fonctionne pas, il vaut mieux envisager d’autres options plus efficaces.

Et la FIV ? Et le don d’ovocytes ?

C’est là que la science montre toute sa force.

FIV avec ovocytes propres :

  • Femmes de moins de 35 ans : jusqu’à 50 % par transfert
  • Plus de 40 ans : environ 15 %

Don d’ovocytes :

  • Plus de 60 % de taux de naissance par transfert
  • Ovocytes de donneuses entre 25 et 28 ans
  • L’âge de la femme n’est plus un facteur limitant

“Avec le DGP et la sélection embryonnaire, certaines cliniques dépassent 73 % de réussite par transfert. Mais attention : plus la sélection est rigoureuse, plus il y a de chances de ne pas transférer du tout.”

Et même si c’est dur à entendre, cela évite bien des échecs émotionnels et financiers.

La valeur du taux cumulatif : ce que vous devez savoir

Tout le monde ne tombe pas enceinte du premier coup. C’est pourquoi il est important de parler de taux de réussite cumulé, c’est-à-dire les chances après plusieurs tentatives :

Nombre de tentatives
Taux de réussite cumulé
1 tentative
20–30 %
2 tentatives
45–55 %
3 tentatives
60–70 %
4 à 6 tentatives
Jusqu’à 80 %

“C’est essentiel d’expliquer ça dès le début. Certaines réussissent dès le premier cycle, d’autres au bout de trois ou quatre. L’honnêteté aide à mieux vivre le processus.”

Et avec des embryons vitrifiés, inutile de répéter tout le protocole à chaque essai.

Éthique médicale : savoir dire non

Oui, parfois, les médecins doivent refuser.

“Pouvoir faire une FIV ne signifie pas qu’on doit la faire à tout prix. Si cela met la vie de la femme ou du bébé en danger, nous devons dire non.”

L’éthique passe avant tout :

  • Ne pas transférer plusieurs embryons pour “accélérer” la grossesse
  • Refuser les traitements risqués
  • Prioriser la santé et la dignité de la patiente

La médecine reproductive moderne est puissante, mais elle doit rester humaine.

Comment sont calculés les taux de réussite en Espagne ?

Grâce à la Société Espagnole de Fertilité (SEF), toutes les cliniques doivent :

  • Enregistrer leurs données réelles
  • Suivre les patientes jusqu’à l’accouchement
  • Catégoriser les résultats par âge et technique

“Aujourd’hui, les chiffres sont transparents, vérifiables et basés sur des naissances réelles. Cela fait une énorme différence.”

Cela permet aussi aux patients de choisir en connaissance de cause.

Dernière réflexion : au-delà des pourcentages, il y a toi

Oui, les chiffres sont utiles. Mais ce qui compte le plus, c’est comment tu te sens dans ce parcours. Tes attentes, tes besoins, ton vécu.

Parce qu’au fond, tu n’es pas une statistique.

“Tu es une femme — ou un couple — avec un rêve profondément légitime : celui de fonder une famille. Et tu mérites d’être accompagnée avec humanité, honnêteté et espoir.”

La médecine reproductive espagnole a beaucoup à offrir. Mais le véritable succès, c’est aussi le chemin parcouru avec bienveillance, pas seulement le résultat.

Gynécologue et obstétricien, spécialiste en procréation assistée.

Guillermo Gauthier est gynécologue au centre de fertilité où il pratique au service des patients nationaux et internationaux. Il est diplômé en médecine et spécialiste en gynécologie et obstétrique. Elle s’est spécialisée en procréation assistée, obtenant une maîtrise en procréation à l’université IVI/Rey Juan Carlos. Si vous voulez en savoir plus sur le Dr Guillermo Gauthier, voici sa page personnelle.

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