Que sont les gonadotrophines ?
Les gonadotrophines (LH et FSH) et la corticotrophine (ACTH) sont des hormones hypophysaires régulées par les facteurs hypothalamiques correspondants.
L’hypothalamus est essentiel à notre vie malgré sa petite taille, car il est responsable du contrôle des systèmes endocrinien et nerveux autonome.
Les gonadotrophines sont produites par les hommes et les femmes, et régulent la fonction gonadique masculine et féminine, ainsi que la synthèse des hormones sexuelles.
Chez les hommes, elle déclenche la spermatogenèse et la libération de testostérone et chez les femmes, elle entraîne la libération d’œstrogènes et de progestérone en provoquant une stimulation ovarienne.
Les gonadotrophines sont utilisées depuis 1930 pour rétablir l’ovulation. La première induction de l’ovulation à l’aide de FSH extraite de glandes pituitaires humaines a été décrite en 1959.
A quoi sert l’hormone gonadotrophine ?
Ces hormones sont utilisées pour la stimulation ovarienne dans les traitements de reproduction assistée.
Elles sont utilisées dans les cas suivants :
- Insuffisance hypothalamo-hypophysaire.
- Dysfonctionnement hypothalamo-hypophysaire (syndrome des ovaires polykystiques)
- Hyperstimulation ovarienne contrôlée dans le traitement de la reproduction assistée
- Lutéinisation folliculaire prématurée
- Infertilité inexpliquée.
Où cette hormone est-elle produite ?
La LH et la FSH sont produites dans l’hypophyse sous l’action de l’hormone de libération des gonadotrophines (GnRH). La GnRH est produite dans l’hypothalamus et induit la production de LH et de FSH.
Types de gonadotrophines
-FSH
L’hormone FSH a pour fonction, chez la femme, de recruter les follicules et de stimuler leur croissance.
Elle est indiquée pour l’induction de l’ovulation, la stimulation ovarienne dans les traitements de procréation assistée, chez les patientes présentant des taux élevés de LH (syndrome des ovaires polykystiques).
Elle permet un développement folliculaire multiple de manière sûre et efficace.
Chez l’homme, la FSH régule la spermatogenèse.
L’un des inconvénients est la possibilité d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne et/ou d’une grossesse multiple.
–LH
L’hormone lutéinisante est responsable de la maturation folliculaire en raison de la présence de récepteurs de la LH sur les cellules de la granulosa (les granulosa sont les cellules du follicule).
Elle réduit le développement des follicules de moins de 10 mm, ce qui pourrait entraîner un syndrome d’hyperstimulation.
– hCG
hCG est la gonadotrophine chorionique humaine. En raison de sa similarité structurelle et biologique avec la LH, l’hCG est utilisée pour simuler le pic de LH afin de déclencher l’ovulation une fois que le développement folliculaire est arrivé à maturité.
Son administration permet de connaître le moment exact de l’ovulation, qui se produit 37-38 heures après l’administration de l’hCG.
L’avantage est que le moment de la ponction ou de l’aspiration folliculaire peut être facilement déterminé. En plus de son effet de déclenchement de la croissance, la hCG soutient la phase lutéale.
La phase lutéale est la deuxième phase du cycle menstruel où la progestérone est sécrétée par le corps jaune.
Dans notre vidéo, vous pouvez voir toutes les phases du cycle menstruel
Questions fréquentes
À partir de quel jour la gonadotrophine commence-t-elle à être disponible ?
La gonadotrophine commence à être détectée le deuxième ou le troisième jour du cycle mensuel et, dans le cas d’un traitement de reproduction assistée, elle est également administrée entre le deuxième et le troisième jour.
Pourquoi y a-t-il des niveaux élevés de gonadotrophines à la ménopause ?
Car dans des conditions normales, il y a un mécanisme de rétroaction de l’ovaire qui, avec la libération de ses hormones, inhibe l’hypophyse en abaissant le taux de gonadotrophine.
En cas de ménopause, la quantité d’hormones gonadotrophines augmente en raison de la diminution de l’activité ovarienne.